jeudi 19 mai 2011

L'Arbre de Vie

En marge de ma première critique du chef-d'oeuvre de Terrence Malick, je ne peux m'empêcher de publier une note corrigeant certaines erreurs factuelles absurdes que je ne cesse d'entendre (à compléter, donc).

ATTENTION RÉVÉLATIONS !

1- Ce n'est pas le Paradis que l'on découvre à la fin du film, c'est la fin des temps. Comme dit juste avant la scène de la plage par Sean Penn. "Guide us... to the end of time."
Qui dit "fin des temps", dit superposition des époques, des ages, possibilité de retrouver n'importe qui à n'importe quel moment de sa vie, à n'importe quel age.

2- Les dinosaures ne sont présents que dans 4 ou 5 plans en tout et pour tout, et probablement 3 minutes sur 2h18. Ceux qui n'ont retenu que cela du film devraient envisager de grandir un peu. Même si la scène où Malick accorde l'âme à un dinosaure est probablement l'une des plus métaphysiques de toute son oeuvre.

3- Les bras m'en tombent quand je lis que c'est l'un des fils de Brad Pitt qui meurt noyé dans la piscine, alors que c'est clairement l'enfant d'une autre famille. Il s'agit juste du premier instant où les enfants se trouvent confrontés à la mort, en particulier la leur (le jeune Sean Penn étant trop petit pour comprendre ce qui arrive à son grand-père auparavant).

4- Pire. Des spectateurs imaginent (dans leur esprit délirant) que le frère de 19 ans décèdent AVANT la naissance de Sean Penn (qui est l'aîné) et donc ne comprennent strictement rien au film dès la première scène.

5- Un seul plan du film est commun avec le Home de Yann Arthus-Bertrand et aucun avec les fonds d'écran Windows. Ceci pour répondre aux débiles mentaux (y a pas d'autres mots) qui considèrent de belles images comme une preuve de nullité cinématographique.

6- Le Dieu des philosophes est omniprésent dans les questionnements de Tree of Life. Celui des Chrétiens aussi, car Malick ne s'adresse pas qu'aux intellectuels. Il fait cohabiter les croyances les plus simples avec les réflexions les plus élevés. Lui reprocher son ambition c'est faire le jeu de l'omniprésent nivellement par le bas.

(to be continued)